Au Moyen-Age, Cameyrac est une petite commune indépendante de Saint Sulpice, sur la rive gauche de la Dordogne, entre Libourne et Saint-Emilion.
Au XVIIe siècle, près de l’église, s’élève un manoir de petite taille, Le Peyrou, composé d’un corps de logis et de servitudes entourant une cour. A l’Ouest, s’étend un jardin, l’ensemble étant fermé par un mur de clôture. Géré par la famille de Lavialle, les revenus de ce domaine qui s’étendait sur un large périmètre, provenaient principalement de l’activité agricole et viticole.
Au début du XVIIIe siècle, la bâtisse renommée Château Lavialle devient la propriété de Monsieur de Lassalle dont l’épouse pratique alors l’élevage des vers à soie. Mais, sans doute lassé par une activité peu lucrative, il la vend à la famille de Loyac, également propriétaire de biens situés à Saint Louis de Montferrand, à Yzon et à Cameyrac, sur le site de Beauval.
Monsieur Laurent de Loyac, Seigneur de Beauval, conseiller au Parlement de Bordeaux et petit neveu de Montesquieu, entreprend la destruction du Château Vergoin situé à proximité du Peyrou et fusionne les terres de ses domaines.
Puis il y fait bâtir, en 1780, une belle chartreuse dont l’allure est dans le plus pur style bordelais, prenant son noble titre de Château Beauval.
La bâtisse entourée de cours, jardins et allées, intègre toutes les servitudes nécessaires à l’exploitation de ce vaste domaine qui s’étend sur des centaines d’hectares.
La propriété est ensuite achetée par le comte de Chastenet de Puységur et devient un lieu de villégiature et de chasse destiné aux proches de la famille. Après sa mort, ses fils vont conserver l’exploitation et développer la culture de la vigne qui prend peu à peu son importance sur le territoire de la commune.
Au milieu du XIXe siècle, le Château Beauval devient la résidence secondaire d’Adolphe Alphand, ingénieur des Ponts et chaussées, qui participa, entre autres, aux travaux d’aménagement de Paris initiés par le baron Haussmann.
La rénovation est alors entreprise pour parfaire l’harmonie de la propriété. Le logis est réaménagé et disposé à l’extrémité d’une cour bordée de dépendances, fermée par une grille et un jardin. Les façades antérieures et postérieures sont surmontées d’un fronton triangulaire. Des chaînages à bossage constituent les ornements. Les portes sont en arc plein cintre et les fenêtres en arc segmentaire.
Les héritiers Alphand se succèdent ensuite à la tête de ce domaine. Les années 1970 voient progresser la culture de la vigne, plantée sur des porte-greffes vigoureux afin de répondre aux attentes du moment. La période est porteuse pour les vins de Bordeaux.
Le vignoble est repris en 2011 par la société LAC, déjà propriétaire en Aquitaine de la marque de caviar Sturia. Stéphanie et Alexandre Leroy, frère et sœur, issus d’une famille d’entrepreneurs du Nord de la France, bénéficient tous deux d'une solide expérience et d'un parcours professionnel riche et diversifié.
Ils forment un duo d'entrepreneurs accompagnant aux quatre coins du monde des projets ambitieux. Passionnés de gastronomie, ils sont tous les deux animés par le goût des choses belles et bien faites. Sensibles au respect de l'environnement et du patrimoine, ils décident de faire porter par ce terroir aux multiples ressources un vin empli de promesses, crédo de leur projet.
La réhabilitation du bâtiment et des espaces environnementaux est alors très vite engagée dans les règles de l’art. Le bâtiment historique retrouve son identité visuelle alors qu’un vrai chai à barriques est aménagé dans l’aile gauche en respectant les contraintes des obligations viti-vinicoles actuelles.
Le Château prend désormais le nom de Leroy-Beauval.